Pour le compte de 3F et du groupe Action Logement, et en partenariat avec les architectes Jean et Aline Harari, Ossabois a contribué à la réalisation d’une tour bois et béton de 75 logements sociaux, située dans le XIIIè arrondissement à Paris.
Sa couleur or-bronze, d’abord, interpelle, tranchant avec la dominante grise et blanche des immeubles alentours. L’harmonie architecturale qui s’en dégage, ensuite, ne laisse pas indifférent. Le résultat tient à des parti-pris constructifs qui donnent la part belle au mixte bois béton. Un mixte qui s’est imposé compte tenu de la situation géographique de ce nouvel immeuble de logements sociaux, situé avenue de France, sur la dalle qui chevauche la voie ferrée de la gare de Paris-Austerlitz, dans le XIIIè arrondissement.
Un mixte bois béton pour optimiser le poids
« La contrainte d’origine était de concevoir l’immeuble le plus léger possible, tout en restant le plus résistant et le plus performant possibles » explique Olivier Magne, chargé du développement commercial d’Ossabois pour l’Île-de-France. « Le mixte béton pour la colonne vertébrale et bois pour l’enveloppe et les étages supérieurs permettait d’optimiser au maximum le poids de l’édifice. »
Une contrainte avec laquelle les architectes du projet, Jean et Aline Harari, avaient dû aussi composer dès la conception. « Ce choix d’un revêtement s’est imposé, il nous fallait trouver des solutions constructives permettant d’alléger autant que possible le bâtiment compte tenu de la nature de son assise. »
Résultat : l’ossature de béton forme un squelette, avec ses poteaux, ses poutres, ses voiles et ses planchers allégés, sur lequel vient se greffer une ossature de bois permettant de supporter les façades légères.
Préfabriqués dans l’usine des Vosges d’Ossabois, située dans la commune de Le Syndicat, près de Remiremont, les murs à ossature bois intègrent en plus des 28 centimètres d’épaisseur d’isolant, le pare-vapeur, le pare-pluie et le contreventement.
Une construction sur-mesure et un montage dans un environnement contraint
« On peut parler de construction sur-mesure » assure Olivier Magne. « Pour commencer, nous avons dû effectuer un relevé complet en 3D de tous les étages pour bien comprendre où était le béton et ajuster, au millimètre près, nos murs et nos fabrications, de façon à garantir un parfait alignement des façades ainsi que leur parfaites isolation et étanchéité. »
Le montage sur le chantier n’a ensuite pas été de tout repos. La localisation de l’immeuble, en face de la Bibliothèque François Mitterrand, interdisait en effet tout stockage sur site.
« Les camions devaient frayer leur voie dans un couloir contraint de 10m, à heure pile car la grue n’était pas toujours disponible pour lever les murs des étages. Nous devions obéir à un timing très précis » raconte Olivier Magne.
Sur le toit, le jardin suspendu accueille un pavillon tout en bois
Une fois réalisé l’habillage principal de l’immeuble, les façades de type industriel des commerces au rez-de-chaussée et des bureaux au 1er étage ont nécessité un « travail d’horlogerie » encore plus précis. Tout comme pour les deux derniers étages, affectés en parties communes à l’usage des habitants de l’immeuble. Au neuvième étage, la toiture de l’immeuble intègre un jardin potager, une terrasse ainsi qu’un pavillon, réalisé entièrement en module bois. Ce jardin suspendu d’inspiration « zen », offre une vue privilégiée sur Paris et maintient en retrait de l’agitation de la ville.