La Journée internationale des femmes ou journée internationale des droits des femmes est célébrée le 8 mars. Elle est l’occasion de mettre sous les projecteurs les femmes bâtisseuses d’Ossabois.
Place aux femmes dans la construction
Féminiser la filière bois est l’une des priorités de la société Ossabois, source de progrès à long terme. Les métiers sempiternellement masculins attirent une nouvelle génération de femmes qui ne se cantonnent plus uniquement aux fonctions administratives. 25 % de femmes oeuvrent aujourd’hui pour Ossabois, ce qui représente un chiffre significatif par rapport au secteur de la construction encore à la traîne. Il y avait seulement 12 % de femmes salariés dans le bâtiment en 2018.
Immersion dans les usines françaises d’Ossabois
En 2008, des salariés Vosgiens dont une majorité de femmes sont passés de la fabrication de grille-pain à la fabrication industrielle de maisons en bois. En effet, Ossabois, en reprenant l’usine Seb du Syndicat, a permis la reconversion d’un personnel très motivé.
Dans les 4 usines françaises d’Ossabois, où flotte un parfum d’épicéa, on y rencontre des femmes chefs de service, conductrices de travaux – ingénieurs, chefs d’ateliers, DRH, membres du CSE (ex CE), référentes technique, peintres… et même une cariste. Seuls quelques postes restent l’apanage des hommes mais globalement le travail tend à être unisexe ; rien n’a été laissé au hasard avec notamment des machines qui ont été installées pour permettre le levage d’éléments plus lourds. Les femmes occupent le chantier, gérant plusieurs projets à la fois et contredisent la figure de l’homme qui serait « la référence » quand il s’agit de répondre à des questions techniques. Elles déconstruisent allègrement les discriminations de genre ; leur profil est de plus en plus recherché par les entreprises. Si elles sont courtisées par la profession, c’est pour leurs connaissances et leurs succès sur le terrain.
Les bâtisseuses d’Ossabois
Les femmes envoient du bois de facto sur toute la chaîne de production. Plusieurs femmes illustrent ce rôle prépondérant. Elisa Peurey, conductrice de travaux, 26 ans s’est formée au métier d’ingénieur à l’École Supérieure du Bois de Nantes. Il est encourageant de noter que 20 % des femmes suivent cet enseignement, un pourcentage plus important qu’une école d’ingénieurs classique. Depuis 3 ans, Elisa Peurey se consacre chez Ossabois à la gestion de toute la partie travaux, et à leur exécution sur chantier. Elle veille au respect du planning, du budget, de la qualité sans oublier la sécurité du chantier. Actuellement, elle partage son temps entre Cergy, Perray-en-Yvelines et Plessy-Robinson sur des projets variés : résidence étudiante, lotissement de maisons individuelles groupées et enfin des bureaux. Comme ses collègues, coiffée d’un casque, elle porte des chaussures de sécurité, et un gilet fluorescent orange. Une allure masculin-féminin qui s’inscrit dans l’air du temps.
Sur le chantier, on peut aussi croiser Manon Renard, conductrice de travaux, diplômée également de l’École Supérieure du Bois de Nantes, en charge de la coordination des travaux, avec une grande mobilité qui est l’une des caractéristiques de la profession. En contact permanent avec les sous-traitants, elle participe notamment à la préparation technique du chantier.
Toujours au sein de l’usine du Syndicat, une autre femme se distingue par son professionnalisme, Isabelle Michel en sa qualité de référente technique. Après avoir travaillé pendant 26 ans chez Seb en tant qu’opératrice de production, elle a été recrutée en 2008 par Ossabois qui a embauché en priorité les ex-salariés de Seb. À l’origine, avec un CAP couture en poche, elle a su évoluer rapidement vers le poste de référente technique sur les salles de bain et le carrelage. Concrètement, elle organise au quotidien son îlot de production pour atteindre ses objectifs, en fonction du programme établi par le chef de secteur. Isabelle Michel s’emploie à maximiser la qualité, la productivité, le coût, les délais tout en se concentrant sur les règles de sécurité. Pour ce faire, elle définit, promeut et fait appliquer les standards de travail aux différents postes de la zone : plans, enchaînements etc. Elle identifie les dysfonctionnements dans une démarche d’amélioration continue. Elle anime de surcroît son groupe d’opérateurs de production via des plans d’actions sur sa zone. Elle valide la formation des opérateurs de production et des nouveaux entrants afin de développer la polyvalence et les compétences.
Valeurs d’Ossabois
Le personnel dans son ensemble est très attaché à la dimension humaine de l’entreprise, Maud Battandier, Directrice RH & Juridique & SAV, est d’ailleurs très impliquée sur les questions de parité. La maternité, principal moteur des inégalités au travail n’est pas un frein à la carrière chez Ossabois grâce au volontarisme de la société : priorité de l’entreprise à l’évolution pour chacune et chacun. Les horaires sont aménagés pour profiter de sa famille ou de sa vie privée. Les 35 heures peuvent se faire au choix sur 4,5 ou 5 jours. Cette souplesse touche principalement les personnes qui exercent leurs activités dans les bureaux car en production, les horaires sont planifiés. Quand on interroge les femmes, et particulièrement la jeune génération, le choix de la filière bois n’est pas anodin. Il coïncide avec l’amour du bois, matériau vivant aux vertus écologiques indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique. Ossabois, leader de la construction en bois en France propose le procédé hors-site qui s’appuie sur le pré-assemblage en usine améliore considérablement les conditions de travail. On peut prédire sans se tromper que ce mode de construction industrielle d’avant-garde va favoriser les vocations, et espérons bientôt à parité égale.
Par Virginie Speight, Magazine Hors Site
Crédit illustration : Joyce Benoist