Réhabiliter 39 casernes de l’Armée pour moderniser et agrandir leur capacité d’accueil… Plus qu’un ordre de mission, cette opération immobilière de rayonnement nationale s’est révélée être un réel défi pour nos équipes.
Fin 2015, nous remportons avec notre partenaire, Bouygues Bâtiment Sud-Est, un appel d’offres public lancé par l’ESID (les services qui gèrent les infrastructures de l’armée). L’objectif de l’opération : réhabiliter 39 casernes aux quatre coins du territoire français. De Barby (Savoie), où ont été posés les premiers 142 modules au printemps 2016, à la base navale de Fusco près de Lorient (Bretagne) en novembre 2020, ce sont au total 4 632 modules qui ont été livrés par nos équipes. De Lyon à la région parisienne, en passant par Toulon (Var), Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et Charleville Mézières (Ardennes), c’est toute la France qui est ainsi quadrillée, nécessitant la contribution de nos 3 sites de production.
La construction modulaire hors-site et bois à l’honneur
Du « Go » du client à la pose des premiers modules sur le chantier, il n’aura fallu que 3 mois. Une prouesse rendue possible par la production quotidienne, en usine, de 4 à 5 modules, ce qui amène à une capacité journalière d’une quinzaine de modules pour les trois usines Ossabois réunies. Leur pose, pour un chantier moyen d’environ 150 modules a pu ainsi être réalisée en 4 semaines. Grâce à ce procédé constructif modulaire et hors-site, nos équipes ont réussi à réduire de 2 à 3 fois les délais observés sur un chantier traditionnel.
Du modulaire à la carte au modulaire sur-mesure
Au départ, nous avions conçu une trentaine de modules différents, intégrant les éléments pour sanitaire, bureau, chambre, réunion, entrée et escalier. Mais rapidement, les contraintes locales de chacune des casernes ont nécessité que soient produits en usine plus de 2 500 types différents de modules. Le modulaire à la carte s’est transformé en modulaire sur-mesure.
L’adaptabilité au niveau de sécurité
Sur certains sites, les poses des modules ont dû obéir à de fortes contraintes. Si certaines bases étaient ouvertes, d’autres présentaient un degré de sécurité nationale obligeant à respecter un protocole très strict. C’est le cas de la base nucléaire de l’Île Longue, en Bretagne, où il a fallu prévoir plus d’un mois à l’avance les entrées et les sorties, en précisant en amont, pour chaque camion (75 en tout !), l’immatriculation, l’identité du chauffeur, l’heure exacte d’arrivée du véhicule… Autant de contraintes rarement rencontrées sur un chantier traditionnel. Et que le procédé de construction modulaire et hors-site a rendu gérable.